Motion concernant l'état d'urgence sociale
Publié
le
28 juin 2017
Rédigé par
ecaussinnes
Rédigé par ecaussinnes
En sa séance du 21 juin, face au constat qu’un nombre grandissant de nos concitoyens vivent dans la précarité et doivent faire face à de multiples problèmes (peu de revenus, pas d’accès à un logement décent et aux soins de santé, factures d’énergie importantes, peu d’espoir d’accéder au marché du travail, manque de formation, …) le Conseil de l’action sociale a décrété l’état d’urgence sociale.
Cette motion, mesure symbolique, n’a pas pour objectif de faire « un coup de com ». Nous espérons qu’elle fera boule de neige. Elle résulte d’une journée de réflexion qui réunissait l’ensemble des travailleurs du service social, les grades légaux et les mandataires du CPAS d’Ecaussinnes ainsi que des acteurs de terrains extérieurs actifs dans la lutte contre la pauvreté.
Ensemble nous avons fait le constat que la situation devient de plus en grave depuis plusieurs années sur le plan social. De vraies solutions doivent être mises en œuvre pour sortir de la précarité une partie importante de la population wallonne, ou éviter qu’elle n’y tombe. La pauvreté enfantine ne cesse de croître. Beaucoup de nos concitoyens ne peuvent plus se soigner convenablement. La fracture sociale ne cesse de s’amplifier.
Transférer vers les CPAS une série de problèmes, sans y adjoindre les budgets nécessaires suffisants, est une fuite en avant qui ne peut que, à terme, se traduire pas encore plus de précarité, plus d’exclusion et moins de solidarité. L’exemple le plus emblématique, mais loin d’être le seul, est certainement l’exclusion de personnes du bénéfice des allocations d’insertion ou de chômage qui n’ont plus comme seule solution que de venir frapper à la porte des CPAS. Les travailleurs sociaux doivent alors faire preuve d’un grand professionnalisme pour remotiver, remettre en formation et/ou au travail des personnes exclues d’un service public pourtant spécialisé dans l’emploi et la formation.
L’idée que les bénéficiaires du CPAS sont des fraudeurs, avérés ou en puissance, est de plus en plus largement répandue. Si la fraude sociale existe, elle n’est en rien comparable à la grande fraude fiscale largement impunie et d’une ampleur inouïe.
Pour toutes ces raisons, il nous semble urgent de tirer la sonnette d’alarme et de décréter symboliquement l’état d’urgence sociale au même titre qu’il y a urgence climatique. A quand une COP sociale en Wallonie?
Le texte complet de la motion peut-être envoyé sur simple demande à thierry.severs@cpas-ecaussinnes.be
Thierry Severs
Président du CPAS d’Ecaussinnes