Cette phrase célèbre, fût prononcée le 2 septembre 2002 par Jacques Chirac à l’occasion de l’ouverture du 4ème Sommet de la Terre à Johannesburg en Afrique du Sud. Par cette déclaration, le président de la République française reconnaissait explicitement l’existence du dérèglement climatique et le danger qu’il représentait pour l’espèce humaine. Il dénonçait également notre responsabilité dans ce processus ainsi que l’indifférence dont nous faisions preuve.

Depuis, presque vingt années ont passé et la situation a peu évolué. Pourtant, les signaux sont alarmants. Cet été a été cauchemardesque : des incendies ont ravagé la Grèce, la Californie, l’Algérie et la France ; des inondations ont endeuillé l’Allemagne, la Chine et la Belgique et des dômes de chaleur ont écrasé une partie du Canada ainsi que le sud de l’Europe. Personne n’a été épargné. Par ailleurs, les experts du Giec, un groupe de scientifiques ayant pour mission d’évaluer de façon objective l’évolution du climat, ont récemment confirmé que la situation s’était dégradée plus rapidement que prévu et que ces phénomènes continueront à s’intensifier si rien n’est fait.

Malheureusement, en se détournant de l’analyse, une partie des médias et des responsables politiques belges continuent à nier l’évidence. Mais le dérèglement climatique est bel et bien une réalité. Ses effets se font aujourd’hui ressentir dans notre quotidien et touchent les plus fragiles. Il est donc urgent de faire évoluer notre mode de vie. Pour cela, une impulsion est indispensable et les citoyens peuvent y contribuer. Il n’y a donc plus de temps à perdre. Faisons entendre notre voix, dès que possible, pour exprimer, haut et fort, notre désir de transition et exiger du monde politique, toutes sensibilités confondues, qu’il prenne des décisions courageuses dans l’intérêt de l’ensemble des êtres vivants. La nature est un patrimoine et il nous appartient de le préserver.

Pour conclure, voici la suite de la phrase de Jacques Chirac. Cette partie est moins connue mais tout aussi limpide sur la nécessité de s’engager : « La Terre et l’humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables. »

Sébastien Liefferinckx
Co-président de la locale Ecolo d’Écaussinnes
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